Le Gallo Pinto, une tradition culinaire du Costa Rica
Que tous les amoureux de cuisine latine se réjouissent, le délicieux plat dont il est sujet aujourd’hui est sans doute un de ceux les plus faciles à reproduire. Traditionnellement, le Gallo Pinto (ou Pinto tout court) se mange au Costa Rica pour le petit déjeuner et est préparé avec le riz et les haricots qui n’ont pas été utilisés pour la préparation de la star de la gastronomie locale : le Casado !
De grandes quantités de riz et de haricots rouges sont cuites en une fois et cuisinées chaque jour pour préparer les casados dont se régalent nos amis Ticos. Le Gallo Pinto est préparé avec des ingrédients cuits plusieurs jours au préalable ; ce qui lui donne une saveur et une consistance très différentes du Casado.
Il convient, avant de se lancer dans sa préparation, de comprendre la dimension mystique du Gallo Pinto pour les costariciens. Peu de sujet de conversation ne fait autant briller leurs yeux que celui de leur petit-déjeuner favori ! D’ailleurs lorsque vous demandez au hasard d’une conversation d’où vient votre interlocuteur, il vous répondra souvent : « Más tico que el gallo pinto ! » (Plus costaricien que le Gallo Pinto !)
Ainsi, vous trouverez sans peine du Gallo Pinto au menu des MacDo ou des Burger King du pays. Sans doute pas les Pintos les plus authentiques mais Pinto malgré tout ! Pas de guerre contre la mondialisation, le Pinto se fond dans la masse et continue à régaler toutes les générations. Economique, nourrissant, convenant aux végétariens, simple à préparer et, ce n’est pas un détail, absolument délicieux, le Pinto a vraiment tout pour lui…
Si je n’ai, à ce stade, pas réussi à vous convaincre, je n’y arriverai jamais… Donc passons à la recette !
Les ingrédients (pour 6 personnes) :
- 400g de riz
- 250g de haricots rouges
- 50g de beurre doux
- 1 poivron rouge
- 2 oignons
- 3 gousses d’ail
- 1 botte de Coriandre fraîche
- De la sauce Lizano (ou Worcestershire en remplacement)
- Moutarde de Dijon (optionnel, pas vraiment traditionnel, mais un savoureux choc des cultures !)
- Sauce piquante (optionnel)
Instructions
1. Faîtes tremper les haricots dans leur double de volume en eau, minimum 6 heures, idéalement 24 heures (cela permet de se débarrasser de certaines molécules qui peuvent rendre la digestion difficile).
2. Faîtes cuire le Riz dans de l’eau salée le temps indiqué sur la boîte. Rincez les haricots une fois leur baignade terminée et dans une casserole à part les recouvrir à nouveau de leur double de volume en eau. Pelez et coupez un oignon en 4 et jetez le dans la casserole, il cuira avec les haricots et fondra à la cuisson, laissant simplement derrière lui sa saveur. Cuisez les haricots, couvercle fermé le temps qu’il faudra pour les rendre moelleux à souhait. Normalement, pas besoin d’égoutter en fin de cuisson (le jus des haricots composera la sauce du Pinto) ou d’ajouter de l’eau (si les haricots ne sont pas cuits et que l’eau manque, rajoutez-en).
3. Cette étape est optionnelle mais respecte au mieux la tradition du Pinto. Laissez le riz et les haricots reposer au frigo quelques jours (4 ou 5) avant de poursuivre la recette. Si vous cherchiez une recette à préparer pour vos invités de ce soir et que ceux-ci ne sont pas disposés à utiliser leur RTT pour goûter votre fameux Gallo Pinto, ignorez cette étape…
4. Dans un wok, faîtes chauffer le beurre et avant qu’il ne brunisse, jetez-y l’oignon et le poivron, préalablement émincés assez finement. Après quelques minutes, ajoutez l’ail écrasé et faîtes revenir.
5. Ajoutez environ 20cl de Salsa Lizano et une cuillère à soupe de moutarde et mélanger avant d’ajouter le riz et les haricots (avec leur jus) à ce joyeux mélange. Faîtes revenir 10 minutes, le temps de réchauffer le tout.
6. A ce stade, il se peut que vos voisins viennent vous demander d’où vient cette odeur divine. N’y prêtez pas attention et faîtes semblant de ne pas être à la maison.
7. Emincez une demi-botte de Coriandre fraîche et après avoir coupé le feu, ajoutez-la à votre Pinto juste avant de servir.
8. Accompagnez avec quelques œufs brouillés ou de l’avocat en tranche et le tour est joué !
– BUEN PROVECHO –
Votre chef local, Clément