Comme chaque année à Barva, un défilé de masques artisanaux inondera les rues de la ville montagneuse ce weekend. Cette fête est célébrée en l’honneur de Saint Bartolomé, apôtre de Jésus et protecteur de la ville, dont la fête tombe le 24 août.

Barva, l’une des plus anciennes villes du pays, a été fondée en 1613 sous le nom officiel de « San Bartolomé de Barva ». Même si la fête est également célébrée à d’autres endroits du pays, c’est à Barva qu’elle est la plus importante.

Les fêtes patronales se célèbrent non seulement avec des rites religieux, mais également en dégustant des repas traditionnels et en dansant sur la musique des groupes locaux, appelés « cimarronas ».

Mais la particularité de la fête ne réside pas là… Pendant que les uns se déhanchent, les autres se préparent ;

Les dizaines de clowns qui défilent dans la rue ont une particularité qui leur est propre. En effet, la tradition veut qu’ils défilent avec quelque chose de très odorant et douloureux : des vessies de porcs ou de vaches gonflées ou remplies d’eau, accrochées à une ficelle, dont ils se servent pour frapper les gens (volontaires) dans la rue. Une course-poursuite gigantesque s’engage alors dans la ville.

Même si l’on ne connait pas exactement l’origine d’une telle tradition, on en sait un peu plus sur « El baile de las Mascaradas », l’évènement principal de la fête. Concept importé depuis l’Espagne jusqu’aux Amériques, il s’agit d’une parade dans les rues où les participants se déguisent avec de grands masques aux traits exagérés. Qu’ils soient fabriqués, achetés ou bien loués, les masques présentent des connotations religieuses (personnages de fable, diables, faucheurs, crânes…) ou populaires (célébrités locales, internationales…).

Tout comme la société, les traditions évoluent également. La photo ci-dessous est l’une des plus anciennes qui représente la fête. On voit bien que les costumes et les masques des clowns étaient moins effrayants que de nos jours. Cependant, la tradition des vessies de porc reste inchangée.

Une cinquantaine de « masquereros » (fabricants de masques) officie toujours dans la capitale, et pas moins d’une quinzaine dans la petite ville de Barva dont Don Luis Fernando Vargas, est l’un des plus célèbres de la Vallée Centrale. En tant que grand protecteur des traditions masquées, le Musée des Arts Populaires de Barva expose certains masques, des plus vieux aux plus surprenants. Car, tout comme la société, les traditions évoluent. La photo ci-dessus est l’une des plus anciennes qui représente la fête. On voit bien que les costumes et les masques des clowns étaient moins effrayants que de nos jours mais la tradition des vessies de porc reste inchangée.

Don Vargas donne également un cours par semaine au Musée des Arts Populaires, et tous les matériaux sont achetés et payés par le gouvernement. C’est sûrement le meilleur exemple d’un peuple qui souhaite conserver ses traditions.

Vous trouverez ci-dessous une vidéo en espagnol qui a été prise en 2011, lors des fêtes de Barva.